vendredi 11 mai 2007
jeudi 10 mai 2007
lundi 26 mars 2007
jeudi 22 mars 2007
Conférence "être homo aujourd'hui",mercredi 28 mars 2007,20H00,MONT 02,Louvain-la-Neuve,Belgique
KAPACH
Kot-à-Projet Accueil Homosexualité
-Cellule Homophobie&Diversité Sexuelle-
45/139,Rue du sablon
B-1348 Louvain-la-Neuve
Tel.:+32(0)496/15.40.74
Courriel:campagnes.kapach@gmail.com
http://homophobie2007.blogspot.com
Chers amis,chers collaborateurs,chers militants,
Seront là pour nous parler de la thématique:
-Monheim Myriam, psychologue systémique au Plan F,centre de planning familial à l'intention des femmes,Bruxelles.
-A. Gavriliadis,représentant de la Commission européenne pour les droits fondamentaux,Direction Générale de la justice.
-Mme Van Dam Marleen,parente d'enfant concernée par l'orientation sexuelle.
-Un couple de femmes.
A travers la conférence, nous évoquerons plusieurs sujets tels que la norme,la diversité sexuelle, l'homophobie,le coming-out,la discrimination,l'exclusion ainsi qu'un certain nombre d'aspects qui touchent la réalité des personnes concernées par l'orientation sexuelle.
Malgré tous nos efforts, nous n'avons pas réussi à assurer une campagne digne de ce nom contre l'homophobie où malgré toutes les idées reçues, il y a encore de l'homophobie.
Pour vous en persuader, je vous invite à prendre connaissance de l'incident entre un professeur d'université et notre groupe lorsque nous avons tenté de faire une intervention en auditoires/amphithéâtres.
Bien à vous,
L'équipe du KAPACH
-- KAPACH Kot-à-Projet Accueil Homosexualité -Cellule Homophobie&Diversité Sexuelle- 45/139,Rue du sablon B-1348 Louvain-la-Neuve Tel.:+32(0)496/15.40.74 Courriel:campagnes.kapach@gmail.com http://homophobie2007.blogspot.com
Un professeur homophobe
Messieurs les Vice-recteurs aux affaires étudiantes et aux affaires
académiques,
Dans le cadre de la campagne que nous, le Kot-à-projet Accueil
Homosexualité, menons afin de sensibiliser la population étudiante sur
l'homophobie, ayant reçu l'accord du Vice-recteur aux affaires
étudiantes, Pr. X. Renders, nous (trois d'entre nous) avons été
confronté à un incident loin d'être anodin et qui ne peut être passé
sous silence. C'est pourquoi, nous pensons qu'il est important que vous
soyez tenus informés de cet incident.
En effet, ce jeudi 15 mars 2007, aux environs de 15h10, au début de
l'intercours du cours d'économie et gestion du professeur de droit
fiscal, M. X, dans l'auditoire Socrate 10, ce dernier nous a opposé son
refus catégorique quant à l'intervention que nous nous apprêtions à
faire dans le cadre de la campagne évoquée et ce, au nom de la liberté
dite académique. Ce qui nous a interpellé, ce sont les circonstances de
ce refus.
De fait, cela ne nous aurait pas dérangé si le motif d'interdiction
avait porté sur le refus d'interruption du cours voire du prêt d'un
temps de parole. Nous n'avons même pas eu l'occasion d'expliquer notre
message. Alors qu'au préalable, le professeur X, semblait ouvert et
avait acquiescé, un signe gestuel interprété sur le moment comme un
accord tacite,nous avons eu à peine le temps de nous présenter qu'un
refus catégorique uniquement basé sur notre identité et non notre
message nous a été signifié.
« Pas de ça à mon cours ». Ce qui constitue à nos yeux et aux yeux de
plus d'une personne dont notamment un responsable du centre de l'égalité
des chances, purement et simplement un acte de discrimination.
Stupéfaits, nous pensions, en premier lieu, qu'il s'agissait d'une
blague de mauvais goût. Atterrés, nous nous sommes bien vite rendus à
l'évidence pour constater qu'il n'en était rien. C'était bel et bien une
interdiction pure et simple.
Ensuite, afin de tenter d'établir un dialogue, nous avons invoqué notre
accord avec le vice-rectorat aux affaires étudiantes du 25 janvier
2007(Références : XR/VE/2007-025). En réponse à cela, la liberté dite
académique a été rétorquée comme motif du refus, ne nous laissant une
fois de plus pas l'opportunité de parler du message que nous voulions
véhiculer.
La conclusion et le signe du refus de tout dialogue se sont ponctués par
la maxime suivante : « J'écoute Benoît XVI » suivi d'une fuite, ne nous
laissant une fois encore pas la chance de nous défendre et de nous
exprimer.
Certes, le professeur X a le droit d'avoir son opinion et ses
convictions personnelles. Cela est légitime et n'engage que lui.
Néanmoins, nous nous sommes sentis non seulement par la teneur de ses
propos mais également par le fait du statut de professeur impliquant le
sens de la responsabilité en tant que précepteur (ne fut-ce qu'un point
de vue pédagogique), au-delà de la discrimination subie et au nom de
notre projet, bafoués mais encore indignés et surtout blessés.
En effet, c'était notre personne qui était rejetée et jugée. C'était
notre rejet en tant qu'êtres humains. Nous pouvons nous dire qu'à
travers cette violence, nous avons été niés pour ce que nous sommes et,
c'est justement, « incidemment », ce dont contre quoi nous nous battons.
Indépendamment des idées de X qui sont siennes, il était évident
d'espérer que les maîtres mots que sont la tolérance et le respect
(mutuel) eussent été de rigueur au vu de son statut.
Avions-nous tort d'espérer cela ?
Enfin, nous espérons qu'une attention particulière sera portée sur cet
incident qui, nous insistons, est tout sauf anodin.
Veuillez, Messieurs, recevoir l'expression de nos sentiments les meilleurs,
L'équipe du Kot-à-projet Accueil Homosexualité
--
KAPACH
Kot-à-Projet Accueil Homosexualité
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dimanche 4 mars 2007
L'homophobie (Définition)
(Source: Wikipedia)
vendredi 2 mars 2007
lundi 12 février 2007
jeudi 8 février 2007
Manifeste contre l'homophobie
● Un monde hétéronormé – Nous vivons dans un monde où les homosexuels
doivent mendier aux
hétérosexuels le droit de se montrer, le droit d'aimer, le droit
d'élever des enfants (s'ils assurent aux
hétérosexuels que ces enfants ne deviendront pas homosexuels à leur
tour), le droit de ne pas se faire
insulter, le droit de ne pas se faire molester... Dans ce monde, la
norme est de considérer que
l'hétérosexualité vaut mieux que l'homosexualité, que l'homosexuel a
moins le droit au respect que
l'hétérosexuel, que l'homosexuel a moins le droit de vivre dans la
dignité, sans se faire insulter, sans se faire
agresser. Nous vivons dans un monde où il est plus facile d'ignorer les
plaintes des homosexuels que de
choquer des homophobes, parce que les homosexuels sont obligés d'être
gentils et devraient se réjouir des
miettes concédées par les hétérosexuels. Des droits sont acquis, mais le
quotidien n'a pas changé. Voici le
monde dans lequel nous vivons, hétérosexuels comme homosexuels, et il
est plus doux pour les uns que
pour les autres.
Nous qui portons ce texte, ce monde-là nous fait horreur. Nous en avons
assez que les homosexuels
doivent demander la permission de vivre au grand jour ou de recevoir
justice quand des homophobes les
frappent, avec des mots ou avec des poings. Aujourd'hui, en Belgique,
l'homophobie est hors-la-loi. L'heure
n'est plus à demander l'autorisation de s'en plaindre. Ce ne sont pas
les homosexuels qui doivent se faire
discrets pour ménager la sensibilité des hétérosexuels. Ce sont les
homophobes qui doivent faire silence et
cesser les violences, physiques et symboliques.
● Ce n'est pas à la victime de violences de se faire petite pour se
faire moins taper – Certains prétendent
que les revendications des homosexuels attisent la haine. Or, rappeler
avec des mots et des images les
attaques dont sont victimes les homosexuels ne constitue pas une
provocation. L'hostilité existe et elle
s'impose à eux. Il n'y a pas plus d'homophobie quand on la dénonce : il
y en a moins. De même, il ne revient
pas aux homosexuels de ménager les hétérosexuels. C'est l'inverse.
Prétendre le contraire, c'est prétendre
que la violence est légitime et que la victime a mérité son sort. La
femme violée n'est jamais habillée trop
sexy. L'homosexuel insulté n'est jamais trop extravagant. Ce sont les
agresseurs les coupables, qu'il faut
montrer du doigt et punir.
● Le mot « tapette » désigne un tue-mouche – Le mot « enculé » désigne
une pratique sexuelle. Le
rappeler aux hétérosexuels est légitime. Les recevoir tous les jours au
visage, comme des gifles à accepter
les yeux baissés, voilà ce qui est illégitime. Le droit des
hétérosexuels à employer des mots comme
« tapette » ou « enculé » pour désigner ce qu'ils méprisent conduit
chaque année des jeunes adolescents à
se reconnaître comme monstrueux et se donner la mort. Nous pensons que
le droit des homosexuels à la
dignité et à la vie dépasse le besoin de confort langagier des
hétérosexuels.
De nombreux hétérosexuels prétendent ne pas penser à mal en disant «
tapette ». Nous les croyons.
Toutefois, cela n'enlève rien au fait que leur droit à déverser ce mot
dans leurs conversations n'égale pas
celui des homosexuels à ne pas le subir. Ce mot et beaucoup d'autres
sont une forme de violence et
légitiment les violences physiques, parce qu'ils renforcent l'idéologie
dominante d'un monde où l'homosexuel
a moins le droit au respect que l'hétérosexuel. Chaque fois qu'une
insulte homophobe est prononcée par un
hétérosexuel, à dessein ou non, la violence homophobe est renforcée dans
sa légitimité. Or elle est
inacceptable.
● Les stigmates de l'homophobie appartiennent aux homosexuels – En
conséquence, identifier ces
insultes afin de les combattre apparaît comme un des impératifs de la
lutte contre l'homophobie. Le triangle
rose, le tue-mouche, et toute la liste des coups infligés aux
homosexuels par des hétérosexuels sont la
propriété morale des homosexuels. Ils savent mieux que quiconque de quoi
ils souffrent et comment utiliser
leurs blessures pour dénoncer leurs agresseurs.
Dès lors, nous déclarons notre opposition à toute forme d'homophobie, à
toute espèce d'inaction qui
l'entérine, ainsi qu'au discours culpabilisant auquel les homosexuels se
heurtent dans la revendication de
leur fierté, de leur honneur, de leur sécurité et de leurs droits. Il
n'y a pas une bonne et une mauvaise
homosexualité, une qu'il faudrait montrer et une autre cacher.
Terry Dock, le 8 février 2007
mercredi 17 janvier 2007
Pétition sur la nécessité de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie
VERS UNE JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE L’HOMOPHOBIE
Cliquez ici pour signer : PetitionOnline.com/idaho
Pour une reconnaissance internationale des lesbiennes, des gais, des bi et des trans
"Selon une opinion largement répandue, l’homosexualité serait aujourd’hui plus libre que jamais : partout présente et visible, dans la rue, dans les journaux, à la télévision, au cinéma, elle serait même tout à fait acceptée, ce dont témoignent apparemment, dans plusieurs pays, les récentes avancées législatives sur la reconnaissance des couples de même sexe. Certes, quelques ajustements demeurent nécessaires pour éradiquer les dernières discriminations, mais avec l’évolution des mentalités, ce ne serait en somme, selon certains, qu’une simple affaire de temps, le temps de faire aboutir un mouvement de fond lancé depuis plusieurs décennies déjà.
"Pour l’observateur un peu plus attentif, la situation est globalement bien différente : et à vrai dire, le XXe siècle a sans doute été une des périodes les plus violemment homophobes de l’Histoire : déportation dans les camps de concentration sous le régime nazi, goulag en Union soviétique, chantages et persécutions aux Etats-Unis à l’époque de McCarthy... Évidemment, tout cela peut sembler loin. Mais bien souvent, les conditions d’existence dans le monde d’aujourd’hui restent très défavorables. L’homosexualité est partout discriminée ; dans quatre-vingts Etats au moins, les actes homosexuels sont condamnés par la loi (Algérie, Sénégal, Cameroun, Ethiopie, Liban, Jordanie, Arménie, Koweït, Porto Rico, Nicaragua, Bosnie…) ; dans plusieurs pays, cette condamnation peut aller au-delà de dix ans (Nigeria, Libye, Syrie, Inde, Malaisie, Cuba, Jamaïque…) ; parfois, la loi prévoit la détention à perpétuité (Guyana, Ouganda). Et dans une dizaine de nations, la peine de mort peut être effectivement appliquée (Afghanistan, Iran, Arabie Saoudite…). En Afrique, récemment, plusieurs présidents de la république ont brutalement réaffirmé leur volonté de lutter personnellement contre ce fléau selon eux "anti-africain". Même dans d’autres pays où l’homosexualité ne relève pas du code pénal, les persécutions se multiplient. Au Brésil par exemple, les Escadrons de la mort et les "skin heads" sèment la terreur : 1.960 meurtres homophobes ont pu être recensés officiellement entre 1980 et 2000. Dans ces conditions, il paraît difficile de penser que la "tolérance" gagne du terrain. Au contraire, dans la plupart de ces Etats, l’homophobie semble aujourd’hui plus violente qu’hier. La tendance n’est donc pas à l’amélioration générale, tant s’en faut.
"C’est pourquoi nous proposons cette Journée mondiale de lutte contre l’homophobie. Elle a pour but d’articuler action et réflexion afin de lutter contre toutes les violences physiques, morales ou symboliques liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre. Elle entend susciter, soutenir et coordonner toutes initiatives contribuant à l’égalité entre les citoyens en la matière, de jure, mais aussi de facto, et cela dans tous les pays où cette démarche sera possible. L’organisation d’une journée de lutte contre l’homophobie dans chaque pays permettra d’inscrire nos luttes dans une démarche de solidarité avec toutes les personnes lesbiennes, gaies, bi et trans (LGBT) du monde entier. Mais il s’agit aussi d’inscrire nos luttes dans une démarche plus globale de défense des droits humains. Depuis plusieurs décennies, dans le monde entier, de nombreuses actions ont été menées dans cette perspective, non sans succès d’ailleurs. Nous nous situons dans cette lignée : nous voulons renforcer les expériences engagées, donner plus de visibilité aux tentatives futures et nous en appelons aux instances nationales et internationales afin qu’elles inscrivent cette Journée dans l’agenda officiel, à l’instar de la Journée internationale de la femme ou de la Journée mondiale de lutte contre le sida. La reconnaissance d’une telle Journée serait ainsi un engagement clair de la communauté internationale. Elle s’est mobilisée contre de nombreuses autres formes de discriminations et de violences sociales, mais pas encore sur ces sujets. Voici l’occasion."
Ce texte a été rédigé par Louis-Georges Tin, directeur du Dictionnaire de l’homophobie (Presses Universitaires de France, 2003), président de "An Nou Allé !", Association des lesbiennes, des gais, des bi & des trans de Martinique et de leurs amiEs en vue de constituer et d’animer un CGL en Martinique (Membre associé, Association affinitaire de la Fédération française des CGL). Si vous aussi vous soutenez cette initiative, et si vous souhaitez que cette Journée de lutte contre l’homophobie soit inscrite officiellement au calendrier national et international, vous pouvez signer cette pétition sur PetitionOnline.com/idaho.
mardi 16 janvier 2007
Contre-argument:l'homosexualité n'est pas contre-nature
A Oslo se tient actuellement une exposition sur l’homosexualité chez les animaux
Publié le vendredi 27 octobre 2006.Ses concepteurs assurent qu’elle est la première au monde. Ils indiquent que leur motivation est que "les personnes homosexuelles étant souvent confrontées à l’argument selon lequel leur mode de vie va à l’encontre des principes de la nature, nous avons pensé qu’en tant qu’institution scientifique, nous pouvions montrer que ce n’est pas le cas", explique Geir Soeli, l’organisateur de l’exposition. "On peut penser ce qu’on veut des homosexuels mais on ne peut pas utiliser cet argument parce que l’homosexualité est très naturelle et très répandue dans le royaume des animaux".
Cette exposition est certainement la première présentation récente de l’homosexualité animale qui soit spécifiquement destinée au grand public. Mais les travaux dans ce domaine et l’analyse de travaux réalisés précédemment n’est pas nouvelle. Dans Evolution’s Rainbow , Joan Roughgarden, professeure à l’université de Californie, montre toute la diversité des systèmes de sexes et de genre dans la nature. Elle montre aussi comment plusieurs générations de scientifiques ont filtré, tordu voire nié cette variété qui était juste sous leurs yeux. Elle liste également des compilations d’articles ("surveys") qui ont examiné de près tous les cas d’homosexualité relevé par des chercheurs dans leurs articles.
Dans Sexing the Body , l’embryologiste Anne Fausto Sterling, examine les soi-disant différences physiques entre les sexes et la manière dont elles sont reportées par les articles scientifiques ainsi que les biais qui les sous-tendent. Elle met entre autre en lumière que les travaux de la première moitié du 20ème siècle (qui étaient centrés autour des hormones dites "sexuelles") ont mis en lumière de très nombreux comportements homosexuels parmi les rats de laboratoire qui servaient de sujet d’étude. Par contre, la génération suivante de chercheurs (qui essayait de démontrer l’existence de différences anatomiques dans le cerveau) et qui utilisait les mêmes souches de rats n’en reportait aucun. Comment un tel changement est possible ? Etait-il dû à un changement chez les rats de laboratoire ? Ou était-il dû à la mentalité des années 50 qui stigmatisait l’homosexualité aussi violemment que le communisme ?
Selon les auteurs de l’article, l’exposition d’Oslo a été bien reçue et n’a pas fait de vagues. Les seuls qui ont mal réagis sont les chrétiens fondamentalistes. Les auteurs indiquent qu’un pasteur de l’Église pentecôtiste a estimé que l’argent des contribuables aurait été plus utile à aider les animaux à corriger "leurs perversions et leurs déviances"....
Lien entre suicide chez les adolescents et l'homosexualité
Mort ou fif(~tapette)
Pour trop de jeunes homosexuels, le suicide apparaît comme la solution au cauchemar de leur vie
par Renée Larochelle
"Ce n'est pas l'homosexualité qui conduit les jeunes homosexuels au suicide, mais plutôt les conditions de vie dans lesquelles ils vivent. D'où l'importance de leur donner le droit de parole et de les écouter, dans un monde encore peu ouvert à la diversité sexuelle." C'est ce qu'a expliqué Simon Louis Lajeunesse, lors d'une conférence donnée sur le campus la semaine dernière dans le cadre de la Semaine de la prévention du suicide. Étudiant au doctorat en service social, Simon Louis Lajeunesse a livré les résultats d'une recherche réalisée en 2001 auprès de 40 répondants, dont 32 étaient homosexuels. Tous les participants, dont l'âge variait entre 18 et 35 ans, avaient fait au moins une tentative de suicide, certains dès l'âge de 11 ans.
L'enquête a permis de dégager deux profils de répondants: les "précoces", identifiés très tôt comme homosexuels par leur entourage, soit entre 6 et 14 ans, et les "tardifs", dont l'homosexualité a été révélée vers la fin de l'adolescence ou au début de l'âge adulte, souvent à la surprise générale de leurs familles ou de leurs amis. "Tous les répondants homosexuels ont ressenti depuis l'enfance qu'ils étaient différents, sans pour autant être en mesure de mettre des mots sur cette impression", constate Simon Louis Lajeunesse.
À partir des récits de vie de ces jeunes, le chercheur a identifié quatre types, correspondant à autant de scénarios. D'abord, le gars parfait, excellent élève, qui essaie de racheter sa "faute" en visant la perfection. Ensuite, "le fif de service", souvent efféminé, celui qu'il ne faut pas être, nécessairement "précoce", donc très tôt victime de harcèlement et de discrimination. Puis, le caméléon, un "tardif" qui prend les couleurs de son environnement et qui vit dans la peur constante de se faire prendre. Enfin, le rebelle. Pour se faire accepter, il n'hésitera pas à fréquenter des gangs de rue, par exemple. Cela étant dit, de souligner Simon Louis Lajeunesse, certaines personnes vont tenter de "contourner" un scénario ou en essayer un en particulier, pour l'abandonner ensuite. But de l'opération pour ces jeunes hommes en mal d'acceptation: se sentir bien dans leur peau, en harmonie avec leur environnement.
"Les parents qui savent ou se doutent que leur fils est homosexuel ont peur de nommer les choses, de crainte d'encourager leur fils à l'homosexualité ou, tout simplement, à cause de la honte qu'ils ressentent eux-mêmes du fait d'avoir un enfant homosexuel, note Simon Louis Lajeunesse. À l'école, les jeunes étiquetés comme homosexuels ne savent jamais quand et où on va les insulter, les menacer ou les agresser. Aux dires de nos répondants, aucune figure d'autorité n'intervient lors des agressions. Le plus insidieux, c'est que les rares fois où un jeune se plaint auprès d'un responsable d'être harcelé, il se fait dire que c'est à lui de se défendre."
Devant la dévalorisation dont il est victime et qu'il finit par intégrer, le jeune homosexuel voit dans le suicide la seule façon de mettre fin à son cauchemar. Évidemment, tous les jeunes hommes identifiés comme homosexuels ne tentent pas de se suicider. Parmi eux se trouvent des résilients, qui ont la capacité de s'en sortir, même après avoir vécu du rejet pendant des années. C'est justement cette capacité de résilience qu'il faut développer chez les jeunes, estime Simon Louis Lajeunesse. "Il faut briser le silence, tendre la main et respecter la diversité sexuelle. Il suffit parfois d'un détail comme un dépliant sur l'homosexualité qui traîne dans la salle d'attente du médecin, ou d'une affiche sur la question sur les murs de l'école pour que le jeune homosexuel qui se sent isolé sache qu'il n'est pas seul au monde. Dans le meilleur des cas, il peut décider de se confier à un adulte en qui il a confiance. Autrement, l'idée d'en parler à quelqu'un à l'esprit ouvert peut faire lentement mais sûrement son chemin."
Homosexseul
La vie en rose;pas toujours rose
Les préjugés envers les personnes homosexuelles demeurent tenaces. Pour leur faire la lutte, quoi de mieux que de puiser dans l’univers même des préjugés qui, entre autres, véhiculent l’idée que le rose est une couleur homosexuelle. De même, les mots rose et gai sont associés aux personnes homosexuelles tantôt comme préjugés, tantôt comme synonyme de leur joie de vivre. Cette campagne est destinée autant au grand public qu’aux personnes homosexuelles. |
Ceci est une tapette
Première affiche d’une série qui tente de défaire des préjugés tenaces, Ceci est une tapette prend le contre-pied d’une des nombreuses expressions utilisées par ceux qui ne souffrent pas la différence. Le terme « tapette », qui a servi depuis de nombreuses années à se moquer des homosexuels, sert aujourd’hui à écraser les préjugés à leur égard.
Apprécié par de nombreux collectionneurs pour l’intelligence de son propos, ce concept identifie ce qu’est véritablement une tapette. Cette affiche est souvent utilisée comme outil pédagogique dans le cadre de cours sur la tolérance, les préjugés, etc.
(Texte tiré du site de Gai-Ecoute,Inc. le 16/01/2007)
Lancement du projet Homophobie 2007
-Cellule Diversité Sexuelle&Homophobie-
Cette campagne qui prendra place au cours de ce mois de mars 2007 sur le site de Louvain-la-Neuve,Belgique, consiste en un affichage limité dans le temps de messages clefs visant tantôt le droit à l'indifférence tantôt le respect de l'orientation sexuelle de tout un chacun.
La sensibilisation sera menée au sein même des auditoires SOCRate 10,SCES (sciences,Georges Le maître)10 ainsi que les auditoires MONTesquieu 10 et 11 de l'Université Catholique de Louvain.
Il est à noter le projet du KAPACH,à travers cette première campagne,autrement dit la sensibilisation,a reçu l'aval des autorités de l'UCL (en l'occurence l'approbation par le Conseil Rectoral) et,jouit en outre du soutien de différents groupements étudiants de Louvain-la-Neuve dont l'Organe (kot-à-projet en charge de la gestion des kots-à-projets) et de l'AGL (Assemblée générale des étudiants de Louvain).
Au cours de cette campagne,nous tenterons ,à travers nos futures interventions en auditoires,de vous faire part de la souffrance que peut causer le refus d'acceptation d'un aspect aussi important de la personnalité tel que l'orientation sexuelle et ce,qu'il émane du cadre familial,du cercle de proches ou de notre société.
Enfin,nous démonterons les différents préjugés les plus répandus tel que :"l'homosexualité est contre-nature","ce n'est pas normal","il n'y a pas d'amour,ce n'est que physique",etc...
Nous tenons,finalement,à remercier l'association québecoise Gai-Ecoute,Inc. pour le matériel fourni ainsi que leur soutien accru et continu dans nos actions à plus petite échelle. Mais,nous remercions également tout aussi fort Rosine Horincq,directrice de l'association belge francophone de soutien psychologique et juridique Magenta sans laquelle,nous n'aurions su l'existence d'un tel matériel et d'une telle volonté de changement de nos voisins d'Outre-Atlantique...
Coordinateurs du projet Homophobie 2007